Et pourtant, tout était là…
Nous nous sommes rendu en famille au CIBDI ce dimanche, dernier jour de l’exposition consacrée à Superman, que nous voulions découvrir avec les enfants. L’expérience fut belle, fluide, presque intime : pas de foule, pas d’attente. Nous avons traversé sereinement les espaces, profitant d’une immersion culturelle qui aurait pourtant mérité davantage d’affluence.
En passant d’un bâtiment à l’autre, en traversant la passerelle reliant le vaisseau Moebius au Musée de la BD, mon regard a été attiré par une autre scène, à quelques mètres en contrebas : les derniers coureurs du Trail Urbain franchissaient la ligne d’arrivée. L’ambiance était bonne enfant, joyeuse même, mais là encore, j’ai ressenti une impression diffuse d’occasion manquée, de moment que la ville n’aurait pas totalement saisi.
Je me suis surpris à penser à cette ville si riche d’initiatives ambitieuses, capable d’organiser de beaux événements, mais semblant parfois peiner à entraîner vraiment son public. Une ville qui sait produire mais qui ne sait pas toujours embarquer. Comme s’il manquait un lien, un trait d’union entre les propositions culturelles ou sportives, et la réalité quotidienne des habitants. Quel est donc ce chaînon manquant ? Est-ce une question de communication, de public visé, de dynamique locale ? Où s’arrête l’ambition d’une ville, et où commence la participation effective de ceux qui la vivent ?
Ces questions m’ont accompagné tout le reste de la journée, comme une petite musique intérieure qui ne me quitte plus depuis mon retour ici. Elles ouvrent plus qu’elles ne concluent. J’espère trouver bientôt quelques clés, au gré de nouvelles rencontres et observations.