Voix de retour

L'air d'ici

image Il y a des matins où tout s’imbrique sans effort. Une lumière posée sur les toits. Un son familier dans une rue qu’on croyait avoir oubliée. Un café pris seul, mais pas tout à fait. Et ce sentiment étrange, doux et dense, d’être revenu pour quelque chose — même si on ne sait pas encore quoi.

Depuis quelques semaines, je retrouve mes marques. J’observe. J’écoute. Je marche beaucoup, aussi. Et petit à petit, j’essaie de ne pas brusquer ce qui se tisse. De ne pas comprendre trop vite. Mais de faire confiance à ce qui vient.

Certaines choses prennent forme. D’autres cherchent encore leur contour. Rien n’est prêt, tout est en chantier. Mais il y a des gestes, des visages, des intuitions qui, lentement, dessinent des possibles. Et c’est déjà beaucoup.

J’apprends à respecter ce rythme-là. Celui du retour. Celui de la ville. Le mien, peut-être.