Sécurité, mais encore ?
Revenir, c’est aussi redécouvrir la ville à travers ce qu’on dit d’elle. Hier matin, c’est un article de la Charente Libre qui m’a arrêté : une proposition d'installer un bureau de la police municipale au Champ de Mars, en plein centre-ville.
Sur le papier, ça paraît presque logique. Mettre la police municipale au cœur de la ville, là où bat une partie de la vie angoumoisine, c’est une manière d’affirmer une présence. Mais au fil de la lecture, quelque chose m’a intrigué. Ce projet, c’est l'ancien adjoint aux finances sous la municipalité actuelle qui le porte. Deux mandats, où ce même centre-ville existait déjà, où la question de la tranquillité publique se posait déjà.
Alors, pourquoi maintenant ? Pourquoi cette urgence à mettre en scène un déplacement qui, s’il était si évident, aurait pu être décidé bien plus tôt ? Pourquoi cette communication appuyée, là où on attendrait d’abord une réflexion plus large sur le sens même de la présence policière dans la ville ? Est-ce que déplacer un service, c’est vraiment repenser une politique de tranquillité publique ? Ou est-ce simplement montrer qu’on bouge, sans dire ce que l’on veut faire, au fond ?
Je n’ai pas les réponses. Mais revenir, c’est aussi apprendre à entendre ce qui n’est pas dit. Et parfois, derrière l’annonce, c’est le silence qui interroge.